Apres mon escale a Yerevan, je me suis dirige comme prevu vers le Sud, en suivant la frontiere turque. Pour feter dignement mon depart vers de nouveaux horizons, le deluge s'est invite alors que je visitais un monastere avec une superbe vue sur l'Ararat.
Ce symbole de l'Armenie, que l'on retrouve sur toutes les bouteilles d'eau minerale, etait bel et bien noye dans les nuages. En meme temps, l'Ararat est officiellement en Turquie, bien qu'il soit dans le coeur de tous les armeniens.
Profitant d'un rayon de soleil, je me suis mis a la recherche d'un endroit ou planter. Pas facile, quand tout est gorge d'eau, et qu'un nouvel orage menace. C'est finalement un villageois qui met fin a mes deboires en m'invitant chez ses parents - il faut croire que je suscitais la compassion, avec mon sac et mes godasses pleines de boue.
J'ai donc passe la nuit chez Georgh, un armenien hispanophone avec lequel j'ai pu baragouiner quelques mots. Il a travaille trois ans a Barcelone avant de se faire expulser.
Je mange bien, mais il n'est pas question d'argent. Par contre, je m'engage a l'accueillir quand il viendra en France... Une sorte de "couch-surfing" sans internet... Et sans electricite d'ailleurs... Elle est regulierement coupee par l'orage.
Le lendemain, je continue ma route apres avoir refuse une paire de chaussettes neuves que voulait m'offrir Georgh. J'ai ete oblige de lui montrer que j'en avais des propres dans mon sac. Direction Areni, donc. Il parait qu'on y fait du bon vin.
Le paysage change, le temps aussi, qui est au beau fixe. Il y a moins de vegetation, la roche devient ocre. Le village d'Areni est un coin de verdure perdu au fond d'une gorge aux parois impressionantes.
De l'autre cote, c'est le Nachivestan, enclave Azeri protegee par la Turquie. Les relations sont tendues, mais il n'y parait rien dans ce havre de paix.
Je demande l'autorisation a un fermier de planter dans son champ. Pas de probleme... il viendra meme m'apporter quelques tomates, poivrons, peches et prunes. Plus tard dans la soiree, c'est au tour d'une grand mere edentee, mais souriante, de venir me nourrir.
Considerant l'etendue de mes provisions, je me vois dans l'obligation de rester encore une nuit, histoire d'honorer ce banquet improvise. Cela me permettra de visiter un monastere de plus...
Pas de chance, le lendemain, ce sont deux petites filles qui reviennent a l'assaut... tomates, poivrons... Il va falloir que je me fasse violence, et continuer ma route malgre tout...
Me voici donc pour la nuit dans un hotel a 6 euros - qui dit mieux - sur la route qui mene au sud, plus exactement a Yeghednazor.
La suite, ce sera Sissian ou Goris... ou les deux...
Ce symbole de l'Armenie, que l'on retrouve sur toutes les bouteilles d'eau minerale, etait bel et bien noye dans les nuages. En meme temps, l'Ararat est officiellement en Turquie, bien qu'il soit dans le coeur de tous les armeniens.
Profitant d'un rayon de soleil, je me suis mis a la recherche d'un endroit ou planter. Pas facile, quand tout est gorge d'eau, et qu'un nouvel orage menace. C'est finalement un villageois qui met fin a mes deboires en m'invitant chez ses parents - il faut croire que je suscitais la compassion, avec mon sac et mes godasses pleines de boue.
J'ai donc passe la nuit chez Georgh, un armenien hispanophone avec lequel j'ai pu baragouiner quelques mots. Il a travaille trois ans a Barcelone avant de se faire expulser.
Je mange bien, mais il n'est pas question d'argent. Par contre, je m'engage a l'accueillir quand il viendra en France... Une sorte de "couch-surfing" sans internet... Et sans electricite d'ailleurs... Elle est regulierement coupee par l'orage.
Le lendemain, je continue ma route apres avoir refuse une paire de chaussettes neuves que voulait m'offrir Georgh. J'ai ete oblige de lui montrer que j'en avais des propres dans mon sac. Direction Areni, donc. Il parait qu'on y fait du bon vin.
Le paysage change, le temps aussi, qui est au beau fixe. Il y a moins de vegetation, la roche devient ocre. Le village d'Areni est un coin de verdure perdu au fond d'une gorge aux parois impressionantes.
De l'autre cote, c'est le Nachivestan, enclave Azeri protegee par la Turquie. Les relations sont tendues, mais il n'y parait rien dans ce havre de paix.
Je demande l'autorisation a un fermier de planter dans son champ. Pas de probleme... il viendra meme m'apporter quelques tomates, poivrons, peches et prunes. Plus tard dans la soiree, c'est au tour d'une grand mere edentee, mais souriante, de venir me nourrir.
Considerant l'etendue de mes provisions, je me vois dans l'obligation de rester encore une nuit, histoire d'honorer ce banquet improvise. Cela me permettra de visiter un monastere de plus...
Pas de chance, le lendemain, ce sont deux petites filles qui reviennent a l'assaut... tomates, poivrons... Il va falloir que je me fasse violence, et continuer ma route malgre tout...
Me voici donc pour la nuit dans un hotel a 6 euros - qui dit mieux - sur la route qui mene au sud, plus exactement a Yeghednazor.
La suite, ce sera Sissian ou Goris... ou les deux...
Tomates, poivrons, pêches, etc... autant de noms de code pour vodka, et liqueurs du coin :-) ? Vivement tes impressions du vin local.
RépondreSupprimerEnfin, le principal, c'est que tu aies autre chose que la pluie à te mettre sous la dent !
Allez, dans l'attente de ta prochaine publication (sont chouettes tes photos!), bonne route !
Difficile de croire qu'il pleut autant lorsqu'on voit les photos ..... Les gens de Sud semblent effectivement très accueillants ....
RépondreSupprimer6€ la nuit ....... avec le mini-bar ?
Il y a une constante dans ton voyage, le déluge, les fruits et les grands mères...
RépondreSupprimerTu as l'air en forme après cette première moitié de périple. Quel est ton moyen de transport le + fréquent, tes grolles ou le bus local ?
Comme souvent, je clique sur Google Maps, j'ai survolé la vallée verdoyante d'Aréni. Pour Google, Yeghegndzor est à l'Est et un peu + haut qu' Aréni.
Merci de ton papier du jour, il était attendu, bonne suite...
Moi aussi, j'attendais avec impatience ton feuilleton...il faut reconnaitre que tes aventures sont toujours aussi captivantes et sympathiques. Je suis surprise de voir tant d'hospitalité et de convivialité: serions- nous capable d'en faire autant si un françois demandait à camper dans le jardin?
RépondreSupprimertes photos sont vraiment très sympas: Je n'aurais jamais cru qu'un jour je me serais intéressée à l'arménie!
Merci, chenoragalem,
bisous,
bonne route!
Ta rion.
Salut a tous... Pour info, je n'ai pas goute le fameux vin... Faut dire qu'ils vendent leur breuvage dans des bouteilles 1,5 litre de Coca... Je ne me suis pas senti le courage d'essayer... Courageux, mais pas temeraire...
RépondreSupprimerBonjour François
RépondreSupprimerPour le vin, vous aurez l'occasion de le gouter en France. On le trouve dans les épiceries orientales, mais ça ne vaut pas un Bordeaux ou Bourgogne !
Eh oui, le mont Ararat si cher aux arméniens est le témoin de leurs territoires ancestraux à jamais perdus. C'est une Histoire douloureuse que beaucoup ne connaissent pas.
On se suit presque pas à pas car j'étais à Yegegnadzor le 14 juillet dernier.
Et le sens de l'hospitalité n'est pas un vain mot là-bas!
Bonne route.
Cordialement
Petite rectification: le 14 juillet 2008 !
RépondreSupprimer